LaCigale et la Fourmi La Cigale, ayant chanté Tout l'été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue : Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez
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LAFOURMI ET LA CIGALE Une fourmi fait l'ascension d'une herbe flexible elle ne se rend pas compte de la difficulté de son entreprise elle s'obstine la pauvrette dans son dessein délirant
Lacigale et la fourmi. Catégorie : Poésie. Date de publication sur Atramenta : 14 janvier 2014 à 14h52. Dernière modification : 25 juin 2019 à 12h20. Longueur : Environ 1 page / 133 mots. Temps de lecture : Environ 27 secondes. Lecteurs : 151 lectures + 37 téléchargements.
Lacigale et la fourmi de Jean de La fontaine Introduction: Le texte que nous allons étudier est "La Cigale et la Fourmi" de Jean de La Fontaine. La Fontaine est un célèbre fabuliste Français du XVIIe siècle. Ce texte est la premère fable du premier livre de son oeuvre Les Fables. Dans cette oeuvre La fontaine met en scène des animaux chargés d'une portée allégorique ayant pour but
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LaCigale, ayant chanté Tout l'Été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue. Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la Fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu'à la saison nouvelle. Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l'Oût, foi d'animal, Intérêt
Lacigale et la fourmi: Auteur: Jean de La Fontaine: Date de publication: 2017-02-14: Catégories: Classiques: Mots clés: cigale fourmi: Évaluation des clients: 4.7 étoiles sur 5 de 218 Commentaires client: Nom de fichier: la-cigale-et-la-fourmi.pdf: Taille du fichier: 23.68 MB (la vitesse du serveur actuel est 25.26 Mbps
PDFLa Cigale et la Fourmi La Cigale et la Fourmi La Cigale, ayant chanté Tout l’été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue. Pas un seul petit morceau De mouche ou de
Lacigale et la fourmi (avec les explications des mots de vocabulaire) La Cigale, ayant chanté Tout l'Été, Se trouva fort dépourvue (démunie, sans ressource) Quand la bise (le vent froid) fut
qY1e. On compare le texte suivant extrait de la fable "La Cigale et la Fourmi" de La Fontaine Texte A et sa parodie extraite de "Fable électorale" de Roland Bacri Texte B. Quelles sont les ressemblances ou différences et leurs effets ? TEXTE A La Cigale, ayant chantéTout l'été,Se trouva fort dépourvueQuand la bise fut un seul petit morceauDe mouche ou de alla crier famineChez la Fourmi sa voisine,La priant de lui prêterQuelque grain pour subsisterJusqu'à la saison vous paierai, lui dit-elle,Avant l'août, foi d'animal,Intérêt et Fourmi n'est pas prêteuse ;C'est là son moindre faisiez-vous au temps chaud ?Dit-elle à cette et jour à tout venantJe chantais, ne vous chantiez ? j'en suis fort aise Et bien ! dansez maintenant. TEXTE B La cigale ayant chanté tout l'étéSon programme à satiétéSe trouva fort dépourvueQuand l'élection fut un seul petit morceauPrévu dans son bel alla crier famineChez la fourmi à l'usine,La priant de lui prêterQuelque grain pour affronterLa conjoncture nouvelle."Voyez mes trous ; lui dit-elleDe Sécu, de Crédit LyonnaisDans quelle chienlit on est !Je vous rendrai l'abondanceAu premier temps de croissanceTrois quatre ans, foi d'animal,Intérêt et principal."La fourmi n'est pas prêteuse,C'est là son moindre défaut "Que faisiez-vous au temps showD'élection si prometteuse ?- Nuit et jour à tout venant,Je chantais "La Marseillaise",- Vous chantiez ? j'en suis fort aise Présidensez maintenant !" Bacri écrit la suite de la fable en utilisant de nouveaux réinvente la morale pour créer une change le vocabulaire pour créer des décalages modifie radicalement le contexte et le vocabulaire pour critiquer le milieu politique. On compare le texte suivant extrait de la fable "La Cigale et la Fourmi" de La Fontaine Texte A et sa parodie extraite de "L'Abeille et la Fourmi" de Laurent Jussieu Texte B. Quelles sont les ressemblances ou différences et leurs effets ? TEXTE A La Cigale, ayant chantéTout l'été,Se trouva fort dépourvueQuand la bise fut un seul petit morceauDe mouche ou de alla crier famineChez la Fourmi sa voisine,La priant de lui prêterQuelque grain pour subsisterJusqu'à la saison vous paierai, lui dit-elle,Avant l'août, foi d'animal,Intérêt et Fourmi n'est pas prêteuse ;C'est là son moindre faisiez-vous au temps chaud ?Dit-elle à cette et jour à tout venantJe chantais, ne vous chantiez ? j'en suis fort aise Et bien ! dansez maintenant. TEXTE B À jeun, le corps tout transi,Et pour cause,Un jour d'hiver la fourmi,Près d'une ruche bien close,Rôdait, pleine de abeille vigilanteL'aperçoit et se présente."Que viens-tu chercher ici ?"Lui dit-elle. - "Hélas ! ma chère",Répond la pauvre fourmi,"Ne soyez pas en colère Le faisan, mon ennemi,A détruit ma fourmilière ;Mon magasin est tari ;Tous mes parents ont périDe faim, de froid, de succomber aussi,Quand du palais que voiciL'aspect m'a donné le savais bien garniDe ce bon miel, votre ouvrage ;J'ai fait effort, j'ai finiPar arriver sans ! me suis-je dit, ma sœurEst fille laborieuse ;Elle est riche et généreuse ;Elle plaindra mon tout mon espoir reposeDans la bonté de son demande peu de chose ;Mais j'ai faim, j'ai froid, ma sœur !- Oh ! oh ! répondit l'abeille,Vous discourez à vers la fin de l'été,La cigale m'a contéQue vous aviez rejetéUne demande Quoi ! vous savez ?- Mon Dieu, oui,La cigale est mon feriez-vous, je vous prie,Si, comme vous, aujourd'huiJ'étais insensible et fière ;Si j'allais vous inviterÀ promener ou chanter ?Mais rassurez-vous, ma chère ;Entrez, mangez à loisir,Usez-en comme du vôtre,Et surtout, pour l'avenir,Apprenez à compatirÀ la misère d'une autre." Jussieu utilise des néologismes et des anachronismes pour créer le change la tonalité de la réécrit l'histoire en changeant les utilise l'abeille pour inventer un retournement de situation comique. On compare le texte suivant extrait de la fable "Le Chêne et le Roseau" de La Fontaine Texte A et sa parodie extraite de "La Chêne et le Roseau" d'Anouilh Texte B. Quelles sont les ressemblances ou différences et leurs effets ? TEXTE A Le chêne un jour dit au roseau "Vous avez bien sujet d'accuser la nature ;Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ;Le moindre vent qui d'aventureFait rider la face de l'eau,Vous oblige à baisser la que mon front, au Caucase pareil,Non content d'arrêter les rayons du soleil,Brave l'effort de la vous est aquilon ; tout me semble si vous naissiez à l'abri du feuillageDont je couvre le voisinage,Vous n'auriez pas tant à souffrir Je vous défendrai de l'orage ;Mais vous naissez le plus souventSur les humides bords des royaumes du nature envers vous me semble bien Votre compassion, lui répondit l'arbuste,Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci Les vents me sont moins qu'à vous redoutables ;Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'iciContre leurs coups épouvantablesRésisté sans courber le dos ;Mais attendons la fin." Comme il disait ces mots,Du bout de l'horizon accourt avec furieLe plus terrible des enfantsQue le nord eût porté jusque là dans ses tient bon ; le roseau vent redouble ses efforts,Et fait si bien qu'il déracineCelui de qui la tête au ciel était voisine,Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts. TEXTE B Le chêne un jour dit au roseau "N'êtes-vous pas lassé d'écouter cette fable ?La morale en est détestable ;Les hommes bien légers de l'apprendre aux plier toujours, n'est-ce pas déjà trop,Le pli de l'humaine nature ?""Voire, dit le roseau, il ne fait pas trop beau ;Le vent qui secoue vos ramuresSi je puis en juger à niveau de roseauPourrait vous prouver, d'aventure,Que nous autres, petites gens,Si faibles, si chétifs, si humbles, si prudents,Dont la petite vie est le souci constant,Résistons pourtant mieux aux tempêtes du mondeQue certains orgueilleux qui s'imaginent grands."Le vent se lève sur ses mots, l'orage le souffle profond qui dévaste les bois,Tout comme la première fois,Jette le chêne fier qui le narguait par terre."Hé bien, dit le roseau, le cyclone passé -Il se tenait courbé par un reste de vent -Qu'en dites-vous donc mon compère ?Il ne se fût jamais permis ce mot avantCe que j'avais prédit n'est-il pas arrivé ?"On sentait dans sa voix sa haineSatisfaite. Son morne regard géant, qui souffrait, blessé,De mille morts, de mille peines,Eut un sourire triste et beau ;Et, avant de mourir, regardant le roseau,Lui dit "Je suis encore un chêne." Anouilh a conservé la tonalité de la morale et a repris les registres d'origine de la a échangé les rôles des personnages et a inversé la morale de la a réécrit la fable en simplifiant les dialogues et en conservant la a modifié la tonalité de la fable en changeant les registres et en modifiant la morale. On compare le texte suivant extrait de la fable "La Cigale et la Fourmi" de La Fontaine Texte A et sa parodie extraite de "La Cigale et la Fourmi" de Pierre Perret Texte B. Quelles sont les ressemblances ou différences et leurs effets ? TEXTE A La Cigale, ayant chantéTout l'été,Se trouva fort dépourvueQuand la bise fut un seul petit morceauDe mouche ou de alla crier famineChez la Fourmi sa voisine,La priant de lui prêterQuelque grain pour subsisterJusqu'à la saison vous paierai, lui dit-elle,Avant l'août, foi d'animal,Intérêt et Fourmi n'est pas prêteuse ;C'est là son moindre faisiez-vous au temps chaud ?Dit-elle à cette et jour à tout venantJe chantais, ne vous chantiez ? j'en suis fort aise Et bien ! dansez maintenant. TEXTE B La Cigale reine du hit-paradeGazouilla durant tout l'étéMais un jour ce fut la panadeEt elle n'eut plus rien à se pointa l'horrible hiverElle n'avait pas même un sandwich,À faire la manche dans l'courant d'airLa pauvre se caillait les Fourmi qui était sa voisineAvait de tout, même du cette radineLui offrit même pas un Je vous paierai, dit la Cigale,J'ai du blé sur un compte en lui dit Z'aurez peau d'balle,Tout en grignotant une Que faisiez-vous l'été dernier- Je chantais sans penser au Vous chantiez gratos, pauvre niaiseEh bien guinchez maintenant !MoralitéSi tu veux vivre de chansonsAvec moins de bas que de hautsN'oublie jamais cette leçonIl vaut mieux être imprésario ! Perret change la tonalité pour souligner la dimension pathétique de la change les personnages pour changer l'orientation de la a écrit la suite de la fable en inversant les a réécrit la fable en changeant le contexte et le niveau de langue grâce au vocabulaire argotique. On compare le texte suivant extrait de la fable "Le Loup et l'Agneau" de La Fontaine Texte A et sa parodie extraite de "Le Loup timide" de Gérard Bocholier Texte B. Quelles sont les ressemblances ou différences et leurs effets ? TEXTE A La raison du plus fort est toujours la meilleure Nous l'allons montrer tout à l' Agneau se désaltéraitDans le courant d'une onde Loup survient à jeun qui cherchait aventure,Et que la faim en ces lieux te rend si hardi de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage Tu seras châtié de ta Sire, répond l'Agneau, que votre MajestéNe se mette pas en colère ;Mais plutôt qu'elle considèreQue je me vas désaltérantDans le courant,Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,Et que par conséquent, en aucune façon,Je ne puis troubler sa Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,Et je sais que de moi tu médis l'an Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?Reprit l'Agneau, je tette encor ma Si ce n'est toi, c'est donc ton Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens Car vous ne m'épargnez guère,Vous, vos bergers, et vos me l'a dit il faut que je me au fond des forêtsLe Loup l'emporte, et puis le mange,Sans autre forme de procès. TEXTE B Un agneau se désaltéraitDans le courant d'une onde loup survint, timide et n'osant l'aventureQue son grand-père lui lisaitDans un célèbre fablier."Sire, lui dit l'agneau, que votre MajestéPrenne un peu plus d' de votre raceEn dépend, faites vite !- Je viens boire et croquer seulement ces le Vous plaisantez ? - Non tes suis de ces loups blancs qui sont, dans les familles,Toujours montrés du doigt."Dans le fond des forêts il détaleEt l'agneau se noie. Car il était fort maladroit. Point de vrai loup, point de morale ! Bocholier a conservé la tonalité de la morale et a repris les registres d'origine de la réécrit la inverse les rôles entre le loup et l' change radicalement le personnage du précédent
La cigale et la fourmi » est le titre de l’une des plus célèbres fables de Jean de la Fontaine. Le moraliste classique y donne à voir deux attitudes opposées celle de la cigale et celle de la fourmi. Nous vous proposons d’abord le texte intégral du poème, à lire ou à télécharger pour l’imprimer. Puis, une analyse du texte et de la morale de cette fable. Enfin, en miroir, nous proposons le texte et une brève introduction à la parodie La cimaise et la fraction » de Raymond Queneau. La Cigale, ayant chanté Tout l’été,Se trouva fort dépourvueQuand la bise fut un seul petit morceauDe mouche ou de alla crier famineChez la Fourmi sa voisine,La priant de lui prêterQuelque grain pour subsisterJusqu’à la saison vous paierai, lui dit-elle,Avant l’août, foi d’animal,Intérêt et Fourmi n’est pas prêteuse ;C’est là son moindre faisiez-vous au temps chaud ?Dit-elle à cette et jour à tout venantJe chantais, ne vous chantiez ? j’en suis fort aise Et bien ! dansez maintenant. Jean de La Fontaine, Fables. Présentation de la fable la cigale et la fourmi » Introduction D’abord, c’est la première fable du premier recueil. D’ailleurs, il faut rappeler que le recueil est constitué de 124 fables, divisées en 6 livres. Il paraît en mars 1668. De plus, ce recueil est dédié au Dauphin, le fils de Louis XIV et de Marie-Thérèse, alors âgé de 6 ans et demi. Dès lors, ce livre de fable a une vocation édifiante. Par ailleurs, la dédicace est en prose, suivie de la Préface au lecteur, de la traduction libre de la Vie d’Esope ». La cigale et la fourmi » est justement inspirée d’une fable d’ Fontaine écrit »Ainsi ces fables sont un tableau où chacun de nous se trouve dépeint ». Or, nous allons le voir, il s’agit bien davantage d’anthropomorphisme que de précision d’entomologiste. Une fable fantaisiste Jean-Henri Fabre 1823-1915 dans ses Souvenirs entomologiques relève les erreurs du fabuliste. D’abord, en ce qui concerne la cigale. En effet, celle-ci ne dispose pour s’alimenter que d’un suçoir. Elle ne se nourrit ni de mouches ni de y a d’autres libertés prises par rapport au réel La cigale meurt à la fin de l’été. Elle ne peut donc crier famine quand la bise » la fourmi, qui dort en hiver dans sa fourmilière ne peut l’entendre. D’ailleurs, elle est carnivore? Elle n’amasse donc pas le grain. On le voit, La Fontaine ne cherche pas à faire preuve de réalisme, il s’efforce plutôt de créer un monde et des protagonistes à notre image. La cigale et la fourmi » morale Les premiers vers nous présentent le personnage de la cigale. Elle a profité de l’été, s’est amusée sans songer au lendemain. Elle n’a donc pas anticipé son avenir et se trouve sans l’inverse, la fourmi a travaillé dur et n’a pas gaspillé ses ressources. Elle se trouve donc en capacité d’affronter l’avenir si la fourmi refuse de prêter à la cigale c’est dans la logique de sa démarche de ne pas dépenser vainement. Le partage ne fait donc pas partie de son mode de morale est ici implicite la fourmi se refuse à venir en aide à la cigale qui se trouve prise au dépourvu. Elle la renvoie à son attitude frivole et cette fable est devenue si célèbre qu’elle a fait l’objet d’une parodie de Raymond Queneau, La cimaise et la fraction ». Nous ne résistons pas au plaisir de partager cette lecture avec toi LA CIMAISE ET LA FRACTION La cimaise ayant chaponnéTout l’éternueurSe tuba fort dépurativeQuand la bixacée fut verdie Pas un sexué pétrographique morioDe moufette ou de alla crocher frangeChez la fraction sa volcaniqueLa processionnant de lui primerQuelque gramen pour succomberJusqu’à la salanque nucléaire. Je vous peinerai, lui discorda-t-elle,Avant l’apanage, folâtrerie d’Annamite !Interlocutoire et priodonte. »La fraction n’est pas prévisible C’est là son moléculaire défi. Que ferriez-vous au tendon cher ?Discorda-t-elle à cette énarthrose.– Nuncupation et joyau à tout vendeur,Je chaponnais, ne vous déploie.– Vous chaponniez ? J’en suis fort bien ! débagoulez maintenant. » Raymond Queneau, 1973. La cimaise et la fraction » explication D’abord, rappelons que Raymond Queneau appartient à l’Oulipo. Mais qu’est-ce que l’Oulipo? C’est l’ouvroir de littérature potentielle. C’est un groupe qui s’est créé au milieu du XXème siècle avec la volonté de tester les potentialités du langage. Pour ce faire, ils se donnent des contraintes qui force leur exemple, pour La cimaise et la fraction », Raymond Queneau a respecté la contrainte suivante Substantif-adjectif-verbe + 7. Autrement dit, il a suivi un modèle simple de construction syntaxique substantif c’est-à -dire nom commun+ adjectif+verbe. A cette première contrainte d’écriture, une seconde a été ajoutée prendre le septième mot du dictionnaire par rapport au mot employé dans la fable de La Fontaine. Ainsi, cimaise » est le septième mot du dictionnaire après le mot cigale ».L’Oulipo s’efforce de faire interagir les mathématiques avec la la cigale devient la cimaise » et la fourmi est une fraction » dans la réécriture de Queneau. Au fond, le sens de la fable est conservé car la cimaise correspond bien aux travers de la cigale dans la fable de La Fontaine. Elle incarne l’instabilité artistique et l’inconscience. Au contraire, la Fourmi est une fraction mathématique. On lui associe la rigueur et l’ordre. L’opposition entre les deux personnages » de la réécriture est ainsi le résultat montre bien que la démarche de l’Oulipo est tout à fait réussie. Effectivement, il faut se déprendre des habitudes pour faire émerger la plus, La cimaise et la fraction » est une réécriture amusante, humoristique, d’un texte patrimonial. Raymond Queneau montre ainsi une démarche de réappropriation d’une culture littéraire collective. Nous espérons que cette lecture de La cigale et la fourmi » a été plaisante. N’hésite pas à partager tes réflexions de lecteurs dans les commentaires. Pour aller plus loin tu seras peut-être intéressé par la lecture de fiches ou de textes complémentaires –Fiche sur le classicisme –Fiche biographique sur Jean de la Fontaine –Dissertation sur Les fables de La Fontaine + corrigé –Les fables PDF – Le corbeau et le renard » texte + analyse – Le lièvre et la tortue » texte + analyse – Les animaux malades de la peste » texte – Le Petit Poucet » de Charles Perrault texte+ résumé+ morale – La belle au bois dormant » histoire de Charles Perrault Navigation des articles
Dossier Arts, Lettres et SciencesMagazine N°622 Février 2007Par François MougenotRédacteur Philippe Oblin 46 On rencontre des gens qui vont au théâtre pour s’imbiber de grands sentiments et communier à l’exaltation des droits de l’homme. D’autres, ou les mêmes, avec le dessein de se vivifier l’intellect en participant à la pensée postmoderne. Certains pourtant y vont tout bonnement pour passer un moment agréable, ce qui ne les empêche pas, loin de là , de savourer un éventuel déploiement d’intelligence. À ces derniers, et j’en suis, je recommanderai un spectacle éblouissant de finesse et d’esprit La fourmi et la cigale, joué au Petit Hébertot par l’auteur François Mougenot et son frère Jacques, qui l’a mis en scène. Sous vos yeux, ils donnent vie à des pastiches d’auteurs familiers du public éclairé, bâtis autour du thème, connu depuis Ésope, de la rencontre entre la pingre fourmi et l’insouciante cigale. Pour la première fois peut-être dans l’histoire du théâtre, le genre littéraire pastiche » se voit porté sur la scène et, croyez-moi, le résultat vaut son pesant d’orviétan. Existent deux sortes de pastiches, que notre auteur manie d’ailleurs avec autant d’adresse l’une que l’autre. Dans la première, le pastiché est ouvertement moqué, façon Paul Reboux, ou même Proust se payant la figure de Flaubert. La seconde, respectueuse du pastiché, mobilise son style et sa sensibilité pour évoquer une situation amusante, ou ridicule. Cas, par exemple, de Curtiss dans deux livres merveilleux La Chine m’inquiète, sur les événements de Mai 68, et La France m’épuise, sur les élections de 1981. François Mougenot soumet le père Hugo à la moulinette de son ironie et l’on entend son frère déclamer une splendide envolée d’une centaine d’alexandrins tirés de La Légende des siècles, où il est dit comment une cigale, pareille à un pauvre chevalier du Graal, poursuivit l’interminable quête d’un mythique grain de mil, mais à la fin… La fourmi répondit en tournant les talons C’est du Victor Hugo. Il faut que ce soit long. » Dans le même genre, on assiste aussi à une mauvaise saga de télévision où Mike la fourmi, verre de whisky à la main, et Dave la cigale s’invectivent puis se réconcilient avec grandiloquence à propos d’une sombre histoire d’amour, à quoi l’on ne comprend rien comme il se doit mais peu importe la charge émotionnelle des mots et la perspective d’un prochain épisode suffisent à soutenir l’attention du spectateur. Et puis, il est tout de même question pour Dave la cigale de tenter sa chance dans un dancing. L’auteur sait encore nous amuser sans manquer de respect pour ses illustres prédécesseurs vous entendez donc cigale et fourmi dialoguer dans les langues de Racine, Molière, Shakespeare habilement traduit, Labiche, Feydeau, Pagnol, Audiard et quelques autres. Pas seulement dans le langage d’ailleurs, mais aussi dans l’atmosphère propre à chacun d’entre eux. Cela est particulièrement saisissant dans le cas de Pagnol la cigale entre dans le bistrot tenu par la fourmi, et elles causent, elles causent, de tout et de rien, de la devanture repeinte de frais, du chant de la cigale, pas de la musique de juke-box, de la vraie musique, de la musique naturelle, celle qui fait venir la clientèle, affirme-t-elle. Et comme la fourmi croit plutôt à la vertu de sa façade neuve pour attirer les chalands, la conciliante cigale conclut Les deux. Le visuel les attire et l’auditif les retient. Du pur Pagnol ! L’entretien se prolongeant, la fourmi voudrait bien mettre la cigale à la porte. La cigale proteste Écoute-moi, que je t’essplique ce que je viens faire ici. – Mais je le sais bien, Cigalou, ce que tu viens faire ici. Tu viens manger une soupe de poisson à l’œil. Bon, allez, viens à la cuisine ! Je vais t’en faire réchauffer une assiette. La seule histoire de cigale et de fourmi de tout le spectacle qui se termine bien du pur Pagnol aussi ! Avec les frères Mougenot, le temps passe vite et sont hélas trop tôt achevées ces deux petites heures d’humour des idées, d’intelligence du texte et de maîtrise du métier. À propos de sûreté de métier, je me dis qu’il est permis d’y voir le bienfait de la formation reçue par les deux comédiens à l’école de Jean-Laurent Cochet, dont ils furent l’un et l’autre élèves et même, dans le cas de Jacques, assistant. Il faut savoir que M. Cochet modèle ses élèves en leur faisant d’abord dire des fables de La Fontaine. Le résultat est éblouissant. De sorte que l’on ne peut s’empêcher de regretter que notre présente Éducation ? nationale ne fasse plus apprendre ces courts textes aux petits Français. Que voilà une leçon de bien parler dont la rue de Grenelle devrait s’inspirer ! ________________ La fourmi et la cigale, de François Mougenot, dans une mise en scène de Jacques Mougenot, au Petit Hébertot, 78 bis, boulevard des Batignolles, 75017 Paris. Tél.