Disertation vagues rĂ©volutionnaires (1917-1922) LâĂ©tude a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e dans la sĂ©ance consacrĂ©e au bilan de la guerre (Des sociĂ©tĂ©s bouleversĂ©es par la guerre). 2/ la problĂ©matique retenue et le plan de la sĂ©ance : « Nous autres, civilisations nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Paul ValĂ©ry Ă©voque une
8 Vers une civilisation planĂ©taire. Nous savons dĂ©sormais que les civilisations naissent, croissent, vieillissent, et meurent. Et comme le disait fort justement ValĂ©ry, «Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Câest une rĂ©alitĂ© qui semble inĂ©luctable. Cependant, en ce dĂ©but de XXIĂšmesiĂšcle
RĂ©ponse(1 sur 5) : > Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Paul VALĂRY, La Crise de lâesprit (1919) Toute civilisation est amenĂ©e a disparaĂźtre un jour, certaines laissent suffisamment de traces pour qu'on se
vaguesrĂ©volutionnaires (1917-1922) LâĂ©tude a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e dans la sĂ©ance consacrĂ©e au bilan de la guerre (Des sociĂ©tĂ©s bouleversĂ©es par la guerre). 2/ la problĂ©matique retenue et le plan de la sĂ©ance : « Nous autres, civilisations nous savons maintenant que nous sommes mortelles » Paul ValĂ©ry Ă©voque une crise de lâEurope dâaprĂšs guerre, crise qui nâest pas seulement humaine
La crise de lâesprit », Paul ValĂ©ry « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », câest ce quâaffirme ValĂ©ry dans sa premiĂšre lettre de La Crise de lâesprit. Avec cette citation, nous pouvons rendre compte de lâĂ©tat dâesprit de lâauteur, qui se veut rassurant, sans ĂȘtre rassurĂ©.
Citationde Paul ValĂ©ry. â Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. â.
Noussavons que les multinationales persuadent de nombreux dirigeants politiques de ne pas prendre au sĂ©rieux les confĂ©rences internationales sur lâenvironnement. Je suis fermement convaincue que nous devons refuser, en tant que citoyens, dâĂȘtre Ă la merci de ces sociĂ©tĂ©s. Elles peuvent ĂȘtre absolu- ment impitoyables: elles sont sans
Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » ""Les mots de Paul Valéry aprÚs le désastre de la Grande Guerre, devraient inquiéter les
Ouvrage Vous autres, civilisations, savez maintenant que vous ĂȘtes mortelles. De la contre-utopie; Pages: 9 Ă 30; Collection: Ătudes de littĂ©rature des xx e et xxi e siĂšcles, n° 96; Autres informations âź ISBN: 6-9; ISSN: 2260-7498; DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-10756-9.p.0009; Ăditeur: Classiques Garnier; Mise en ligne: 29/03/2021; Langue: Français; Chapitre
Nous autres, civilisations contemporaines, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », assurait Paul ValĂ©ry. Mais proche ou lointaine, dans le temps comme dans lâespace, mythique ou rĂ©elle, fantasmĂ©e ou créée de toutes piĂšces, chaque civilisation sâaffranchit de cette mortalitĂ©, tant pour les historiens que pour les artistes, car elle est le creuset dans lequel est
Qp9338q. par Paul ValĂ©ry 1871-1945, La Crise de lâesprit 1919 Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, dâempires coulĂ©s Ă pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siĂšcles avec leurs dieux et leurs lois, leurs acadĂ©mies et leurs sciences pures et appliquĂ©es ; avec leurs grammaires, leurs dictionnaires, leurs classiques, leurs romantiques et leurs symbolistes, leurs critiques et les critiques de leurs critiques. Nous savions bien que toute la terre apparente est faite de cendres, que la cendre signifie quelque chose. Nous apercevions Ă travers lâĂ©paisseur de lâhistoire, les fantĂŽmes dâimmenses navires qui furent chargĂ©s de richesse et dâesprit. Nous ne pouvions pas les compter. Mais ces naufrages, aprĂšs tout, nâĂ©taient pas notre affaire. Ălam, Ninive, Babylone Ă©taient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence mĂȘme. Mais France, Angleterre, Russie⊠ce seraient aussi de beaux noms. Lusitania aussi est un beau nom. Et nous voyons maintenant que lâabĂźme de lâhistoire est assez grand pour tout le monde. Nous sentons quâune civilisation a la mĂȘme fragilitĂ© quâune vie. Les circonstances qui enverraient les oeuvres de Keats et celles de Baudelaire rejoindre les oeuvres de MĂ©nandre ne sont plus du tout inconcevables elles sont dans les journaux. â Ce nâest pas tout. La brĂ»lante leçon est plus complĂšte encore. Il nâa pas suffi Ă notre gĂ©nĂ©ration dâapprendre par sa propre expĂ©rience comment les plus belles choses et les plus antiques, et les plus formidables et les mieux ordonnĂ©es sont pĂ©rissables par accident ; elle a vu, dans lâordre de la pensĂ©e, du sens commun, et du sentiment, se produire des phĂ©nomĂšnes extraordinaires, des rĂ©alisations brusques de paradoxes, des dĂ©ceptions brutales de lâĂ©vidence. Je nâen citerai quâun exemple les grandes vertus des peuples allemands ont engendrĂ© plus de maux que lâoisivetĂ© jamais nâa créé de vices. Nous avons vu, de nos yeux vu, le travail consciencieux, lâinstruction la plus solide, la discipline et lâapplication les plus sĂ©rieuses, adaptĂ©s Ă dâĂ©pouvantables desseins. Tant dâhorreurs nâauraient pas Ă©tĂ© possibles sans tant de vertus. Il a fallu, sans doute, beaucoup de science pour tuer tant dâhommes, dissiper tant de biens, anĂ©antir tant de villes en si peu de temps ; mais il a fallu non moins de qualitĂ©s morales. Savoir et Devoir, vous ĂȘtes donc suspects ? â Ainsi la PersĂ©polis spirituelle nâest pas moins ravagĂ©e que la Suse matĂ©rielle. Tout ne sâest pas perdu, mais tout sâest senti pĂ©rir. Un frisson extraordinaire a couru la moelle de lâEurope. Elle a senti, par tous ses noyaux pensants, quâelle ne se reconnaissait plus, quâelle cessait de se ressembler, quâelle allait perdre conscience â une conscience acquise par des siĂšcles de malheurs supportables, par des milliers dâhommes du premier ordre, par des chances gĂ©ographiques, ethniques, historiques innombrables. Alors, â comme pour une dĂ©fense dĂ©sespĂ©rĂ©e de son ĂȘtre et de son avoir physiologiques, toute sa mĂ©moire lui est revenue confusĂ©ment. Ses grands hommes et ses grands livres lui sont remontĂ©s pĂȘle-mĂȘle. Jamais on nâa tant lu, ni si passionnĂ©ment que pendant la guerre demandez aux libraires. Jamais on nâa tant priĂ©, ni si profondĂ©ment demandez aux prĂȘtres. On a Ă©voquĂ© tous les sauveurs, les fondateurs, les protecteurs, les martyrs, les hĂ©ros, les pĂšres des patries, les saintes hĂ©roĂŻnes, les poĂštes nationaux⊠Et dans le mĂȘme dĂ©sordre mental, Ă lâappel de la mĂȘme angoisse, lâEurope cultivĂ©e a subi la reviviscence rapide de ses innombrables pensĂ©es dogmes, philosophies, idĂ©aux hĂ©tĂ©rogĂšnes ; les trois cents maniĂšres dâexpliquer le Monde, les mille et une nuances du christianisme, les deux douzaines de positivismes tout le spectre de la lumiĂšre intellectuelle a Ă©talĂ© ses couleurs incompatibles, Ă©clairant dâune Ă©trange lueur contradictoire lâagonie de lâĂąme europĂ©enne. Tandis que les inventeurs cherchaient fiĂ©vreusement dans leurs images, dans les annales des guerres dâautrefois, les moyens de se dĂ©faire des fils de fer barbelĂ©s, de dĂ©jouer les sous-marins ou de paralyser les vols des avions, lâĂąme invoquait Ă la fois toutes les puissances transcendantes, prononçait toutes les incantations quâelle savait, considĂ©rait sĂ©rieusement les plus bizarres prophĂ©ties ; elle se cherchait des refuges, des indices, des consolations dans le registre entier des souvenirs, des actes antĂ©rieurs, des attitudes ancestrales. Et ce sont lĂ les produits connus de lâanxiĂ©tĂ©, les entreprises dĂ©sordonnĂ©es du cerveau qui court du rĂ©el au cauchemar et retourne du cauchemar au rĂ©el, affolĂ© comme le rat tombĂ© dans la trappe⊠La crise militaire est peut-ĂȘtre finie. La crise Ă©conomique est visible dans toute sa force ; mais la crise intellectuelle, plus subtile, et qui, par sa nature mĂȘme, prend les apparences les plus trompeuses puisquâelle se passe dans le royaume mĂȘme de la dissimulation, cette crise laisse difficilement saisir son vĂ©ritable point, sa phase. Personne ne peut dire ce qui demain sera mort ou vivant en littĂ©rature, en philosophie, en esthĂ©tique. Nul ne sait encore quelles idĂ©es et quels modes dâexpression seront inscrits sur la liste des pertes, quelles nouveautĂ©s seront proclamĂ©es. Lâespoir, certes, demeure et chante Ă demi-voix Et cum vorandi vicerit libidinem Late triumphet imperator spiritus Mais lâespoir nâest que la mĂ©fiance de lâĂȘtre Ă lâĂ©gard des prĂ©visions prĂ©cises de son esprit. Il suggĂšre que toute conclusion dĂ©favorable Ă lâĂȘtre doit ĂȘtre une erreur de son esprit. Les faits, pourtant, sont clairs et impitoyables. Il y a des milliers de jeunes Ă©crivains et de jeunes artistes qui sont morts. Il y a lâillusion perdue dâune culture europĂ©enne et la dĂ©monstration de lâimpuissance de la connaissance Ă sauver quoi que ce soit ; il y a la science, atteinte mortellement dans ses ambitions morales, et comme dĂ©shonorĂ©e par la cruautĂ© de ses applications ; il y a lâidĂ©alisme, difficilement vainqueur, profondĂ©ment meurtri, responsable de ses rĂȘves ; le rĂ©alisme déçu, battu, accablĂ© de crimes et de fautes ; la convoitise et le renoncement Ă©galement bafouĂ©s ; les croyances confondues dans les camps, croix contre croix, croissant contre croissant ; il y a les sceptiques eux-mĂȘmes dĂ©sarçonnĂ©s par des Ă©vĂ©nements si soudains, si violents, si Ă©mouvants, et qui jouent avec nos pensĂ©es comme le chat avec la souris, â les sceptiques perdent leurs doutes, les retrouvent, les reperdent, et ne savent plus se servir des mouvements de leur esprit. Lâoscillation du navire a Ă©tĂ© si forte que les lampes les mieux suspendues se sont Ă la fin renversĂ©es. â Ce qui donne Ă la crise de lâesprit sa profondeur et sa gravitĂ©, câest lâĂ©tat dans lequel elle a trouvĂ© le patient. Je nâai ni le temps ni la puissance de dĂ©finir lâĂ©tat intellectuel de lâEurope en 1914. Et qui oserait tracer un tableau de cet Ă©tat ? Le sujet est immense ; il demande des connaissances de tous les ordres, une information infinie. Lorsquâil sâagit, dâailleurs, dâun ensemble aussi complexe, la difficultĂ© de reconstituer le passĂ©, mĂȘme le plus rĂ©cent, est toute comparable Ă la difficultĂ© de construire lâavenir, mĂȘme le plus proche ; ou plutĂŽt, câest la mĂȘme difficultĂ©. Le prophĂšte est dans le mĂȘme sac que lâhistorien. Laissons-les-y. Mais je nâai besoin maintenant que du souvenir vague et gĂ©nĂ©ral de ce qui se pensait Ă la veille de la guerre, des recherches qui se poursuivaient, des Ćuvres qui se publiaient. Si donc je fais abstraction de tout dĂ©tail, et si je me borne Ă lâimpression rapide, et Ă ce total naturel que donne une perception instantanĂ©e, je ne vois â rien ! â Rien, quoique ce fĂ»t un rien infiniment riche. Les physiciens nous enseignent que dans un four portĂ© Ă lâincandescence, si notre Ćil pouvait subsister, il ne verrait â rien. Aucune inĂ©galitĂ© lumineuse ne demeure et ne distingue les points de lâespace. Cette formidable Ă©nergie enfermĂ©e aboutit Ă lâinvisibilitĂ©, Ă lâĂ©galitĂ© insensible. Or, une Ă©galitĂ© de cette espĂšce nâest autre chose que le dĂ©sordre Ă lâĂ©tat parfait. Et de quoi Ă©tait fait ce dĂ©sordre de notre Europe mentale ? â De la libre coexistence dans tous les esprits cultivĂ©s des idĂ©es les plus dissemblables, des principes de vie et de connaissance les plus opposĂ©s. Câest lĂ ce qui caractĂ©rise une Ă©poque moderne. Je ne dĂ©teste pas de gĂ©nĂ©raliser la notion de moderne, et de donner ce nom Ă certain mode dâexistence, au lieu dâen faire un pur synonyme de contemporain. Il y a dans lâhistoire des moments et des lieux oĂč nous pourrions nous introduire, nous modernes, sans troubler excessivement lâharmonie de ces temps-lĂ , et sans y paraĂźtre des objets infiniment curieux, infiniment visibles, des ĂȘtres choquants, dissonants, inassimilables. OĂč notre entrĂ©e ferait le moins de sensation, lĂ nous sommes presque chez nous. Il est clair que la Rome de Trajan, et que lâAlexandrie des PtolĂ©mĂ©es nous absorberaient plus facilement que bien des localitĂ©s moins reculĂ©es dans le temps, mais plus spĂ©cialisĂ©es dans un seul type de mĆurs et entiĂšrement consacrĂ©es Ă une seule race, Ă une seule culture et Ă un seul systĂšme de vie. Eh bien! lâEurope de 1914 Ă©tait peut-ĂȘtre arrivĂ©e Ă la limite de ce modernisme. Chaque cerveau dâun certain rang Ă©tait un carrefour pour toutes les races de lâopinion ; tout penseur, une exposition universelle de pensĂ©es. Il y avait des Ćuvres de lâesprit dont la richesse en contrastes et en impulsions contradictoires faisait penser aux effets dâĂ©clairage insensĂ© des capitales de ce temps-lĂ les yeux brĂ»lent et sâennuient⊠Combien de matĂ©riaux, combien de travaux, de calculs, de siĂšcles spoliĂ©s, combien de vies hĂ©tĂ©rogĂšnes additionnĂ©es a-t-il fallu pour que ce carnaval fĂ»t possible et fĂ»t intronisĂ© comme forme de la suprĂȘme sagesse et triomphe de lâhumanitĂ© ? â Dans tel livre de cette Ă©poque â et non des plus mĂ©diocres â on trouve, sans aucun effort â une influence des ballets russes, â un peu du style sombre de Pascal, â beaucoup dâimpressions du type Goncourt, quelque chose de Nietzsche, â quelque chose de Rimbaud, â certains effets dus Ă la frĂ©quentation des peintres, et parfois le ton des publications scientifiques, â le tout parfumĂ© dâun je ne sais quoi de britannique difficile Ă doser !⊠Observons, en passant, que dans chacun des composants de cette mixture, on trouverait bien dâautres corps. Inutile de les rechercher ce serait rĂ©pĂ©ter ce que je viens de dire sur le modernisme, et faire toute lâhistoire mentale de lâEurope. â Maintenant, sur une immense terrasse dâElsinore, qui va de BĂąle Ă Cologne, qui touche aux sables de Nieuport, aux marais de la Somme, aux craies de Champagne, aux granits dâAlsace, â lâHamlet europĂ©en regarde des millions de spectres. Mais il est un Hamlet intellectuel. Il mĂ©dite sur la vie et la mort des vĂ©ritĂ©s. Il a pour fantĂŽmes tous les objets de nos controverses ; il a pour remords tous les titres de notre gloire ; il est accablĂ© sous le poids des dĂ©couvertes, des connaissances, incapable de se reprendre Ă cette activitĂ© illimitĂ©e. Il songe Ă lâennui de recommencer le passĂ©, Ă la folie de vouloir innover toujours. Il chancelle entre les deux abĂźmes, car deux dangers ne cessent de menacer le monde lâordre et le dĂ©sordre. Sâil saisit un crĂąne, câest un crĂąne illustre. â Whose was it ? â Celui-ci fut Lionardo. Il inventa lâhomme volant, mais lâhomme volant nâa pas prĂ©cisĂ©ment servi les intentions de lâinventeur nous savons que lâhomme volant montĂ© sur son grand cygne il grande uccello sopra del dosso del suo magnio cecero a, de nos jours, dâautres emplois que dâaller prendre de la neige Ă la cime des monts pour la jeter, pendant les jours de chaleur, sur le pavĂ© des villes⊠Et cet autre crĂąne est celui de Leibniz qui rĂȘva de la paix universelle. Et celui-ci fut Kant, Kant qui genuit Hegel, qui genuit Marx, qui genuit⊠Hamlet ne sait trop que faire de tous ces crĂąnes. Mais sâil les abandonne !⊠Va-t-il cesser dâĂȘtre lui-mĂȘme ? Son esprit affreusement clairvoyant contemple le passage de la guerre Ă la paix. Ce passage est plus obscur, plus dangereux que le passage de la paix Ă la guerre ; tous les peuples en sont troublĂ©s. Et Moi, se dit-il, moi, lâintellect europĂ©en, que vais-je devenir ?⊠Et quâest-ce que la paix ? La paix est peut-ĂȘtre, lâĂ©tat de choses dans lequel lâhostilitĂ© naturelle des hommes entre eux se manifeste par des crĂ©ations, au lieu de se traduire par des destructions comme fait la guerre. Câest le temps dâune concurrence crĂ©atrice, et de la lutte des productions. Mais Moi, ne suis-je pas fatiguĂ© de produire ? Nâai-je pas Ă©puisĂ© le dĂ©sir des tentatives extrĂȘmes et nâai-je pas abusĂ© des savants mĂ©langes ? Faut-il laisser de cĂŽtĂ© mes devoirs difficiles et mes ambitions transcendantes ? Dois-je suivre le mouvement et faire comme Polonius, qui dirige maintenant un grand journal ? comme Laertes qui est quelque part dans lâaviation ? comme Rosenkrantz, qui fait je ne sais quoi sous un nom russe ? Adieu, fantĂŽmes ! Le monde nâa plus besoin de vous. Ni de moi. Le monde qui baptise du nom de progrĂšs sa tendance Ă une prĂ©cision fatale, cherche Ă unir aux bienfaits de la vie les avantages de la mort. Une certaine confusion rĂšgne encore, mais encore un peu de temps et tout sâĂ©claircira ; nous verrons enfin apparaĂźtre le miracle dâune sociĂ©tĂ© animale, une parfaite et dĂ©finitive fourmiliĂšre. »
Sujets d'ordre bibliographique regroupĂ©s ici Livre sur la dynastie des Lagides Citer SalmanasarConnaissez-vous un livre qui traite de la dynastie des Lagides ? Citer ClioDELLA MONICA , Madeleine Les derniers pharaons Maisonneuve & Larose vous le conseille le plus prĂ©cis en français Ă ma connaissance. -Qui et/ou que lire sur l'Egypte ancienne ?Citer Louis-AugusteDĂ©sireux d'Ă©toffer mes biens maigres connaissances sur la civilisation de l'Egypte ancienne, je fais appel Ă vous pour me donner les "auteurs-rĂ©fĂ©rence", les historiens de la pĂ©riode, reconnus pour leur sĂ©rieux, leur connaissance profonde de cette civilisation, leur finesse d'analyse...etc. Alors, qui faut-il absolument lire sur l'Egypte ? Citer KittenJe ne saurais pas vous donner de rĂ©fĂ©rences prĂ©cises car je ne possĂšde aucun ouvrage relatif Ă la Civilisation Ă©gyptienne en gĂ©nĂ©ral. Comme d'habitude, mes livres concernent les souveraines, et si jamais vous ĂȘtes amenĂ© Ă vous y intĂ©resser on ne sait jamais je vous recommande les Ă©tudes suivantes, trĂšs sĂ©rieuses et trĂšs complĂštes, Ă©crites par les plus grands auteurs Nefertari, l'aimĂ©e de Mout de Christian Leblanc biographies trĂšs recherchĂ©es sur les Ă©pouses, filles et fils de RamsĂšs II La reine mystĂ©rieuse de Christiane Desroches-Noblecourt retrace la vie passionnante de la reine-pharaon. III de AgnĂšs Cabrol contient non seulement la biographie de ce pharaon, mais aussi celles de son pĂšre, sa mĂšre, ses frĂšres, ses soeurs, sa Grande Epouse, ses concubines, ses fils, ses filles. et Akhenaton de Christian Leblanc toute l'histoire de ce couple plus que cĂ©lĂšbre. A ne pas ce, si vous ne vous intĂ©ressez pas vraiment aux reines, laissez tomber. Mais il n'en demeure pas moins que ces ouvrages sont tout se qu'il y a de plus complet, et s'appuient sur des recherches historiques et archĂ©ologiques. Aucun rĂ©cit romancĂ©, au contraire, tout est constatations, Ă©tudes et hypothĂšses.[/u] Citer IzarraLes ouvrages de Christiane Desroches-Noblecourt sont en gĂ©nĂ©ral bien faits et complets. Sinon, pour une vue plus gĂ©nĂ©rale, je vous conseille l'histoire de l'Egypte de Nicolas Grimal. Citer SalmanasarEn effet,cher Louis-Auguste,comme izarra,je vous conseillerais "Histoire de l'Ăgypte ancienne" de Nicolas Grimal,qui couvre tout les pĂ©riodes allant de la prĂ©histoire jusqu'Ă la conquĂȘte grecque,et qui est aussi trĂšs bien documentĂ© et offre aussi une trĂšs bonne analyse. De plus,en plus de l'histoire proprement dit,ce livre donne des renseignements sur l'Ă©volution de l'art Ă©gyptien sculptures,Ă©critures,architectures,ainsi que les moeurs cultes mortuaires etc,,Ă travers les Ăąges. Il y a aussi les livres de BĂ©atrix Midant-Reynes,si vous vous intĂ©resser Ă la prĂ©histoire de l'Ăgypte. Quoi qu'il en soit, jâai bien apprĂ©ciĂ© ces deux livres,c'est d'ailleurs pour cela que je les ait achetĂ© . Il y a encore d'autres bon livres que j'ai lu sur l'Ăgypte ancienne,ainsi que de bonnes biographies sur certains pharaons et reines d'Egypte, mais ces lectures remontant Ă quelques annĂ©es, je ne me souviens plus des auteurs,et mĂȘme parfois des titres. Citer HamorYoyotte est un bon spĂ©cialiste de l'Egypte ancienne. Sinon il faut retourner aux sources HĂ©rodote et Plutarque semblent s'imposer, aprĂšs il y a tous les autres, ils sont innombrables et mĂȘme s'il y a du romancĂ©, il est important de connaĂźtre la vision qu'avaient les contemporains de cette grande Egypte. Citer Louis-AugusteNicolas Grimal semble faire l'unanimitĂ©. Je commencerai donc par lui. Jean Yoyotte, oui, maintenant que vous me donnez son nom, cela me dit quelque chose. Un ami m'a conseillĂ© les ouvrages de Claire Lalouette. Qu'en pensez-vous ? Citer ClioNicolas Grimal est une excellente rĂ©fĂ©rence mais attention Ă ne pas ĂȘtre dĂ©couragĂ©, son Histoire de l'Egypte ancienne chez Fayard est un pavĂ©... Personnellement je trouve Desroches-Noblecourt meilleure quand elle parle que quand elle Ă©crit. SacrĂ©e bonne femme quand bouquins de Claire Lalouette chez Champs Flammarion sont trĂšs bien vous commencez, pourquoi ne pas tenter une approche par les oeuvres avec Oeuvres choisies, l'art Ă©gyptien au Louvre de Florence MaruĂ©jol chez Scala le commentaire d'une oeuvre est alors l'occasion d'Ă©tudier diffĂ©rents aspects de la civilisation complĂ©ment un petit tour du cĂŽtĂ© d'HĂ©rodote ou de Strabon n'est pas dĂ©nuĂ© de si vous avez l'occasion de passer par le MusĂ©e du Louvre n'oubliez pas la librairie trĂšs bien achalandĂ©e sur le sujet cĂŽtĂ© textes comme illustrations. Citer KeikozEn effet, comme on l'a dit Nicolas Grimal est Ă la fois trĂšs complet et savant, mais de taille Ă dĂ©courager le total nĂ©ophyte... Ca reste une trĂšs bonne rĂ©fĂ©rence, peut-ĂȘtre plus lisible chez Fayard qu'en poche... Je crois que comme source intĂ©ressante il existe un recueil de papyri et textes Ă©gyptiens trĂšs plaisants Ă la lecture HĂ©rodote Ă©tant une source tout de mĂȘme pĂ©riphĂ©rique..., traduits. Mais je n'en retrouve plus le titre... -Documentation sur peinture et sculpture Ă©gyptiennesCiter GrenouilleJâaimerais trouver de la documentation sur l'Ă©volution de la peinture et de la sculpture Ă©gyptienne, savez vous ou je pourrais en trouver? Ou alors si quelqu'un sait m'aider, merci. Citer The irishIl existe un livre traitant de ce sujet et que je possĂšde moi mĂȘme, il est trĂšs bien illustrĂ© et les commentaires sont tout Ă fait intĂ©ressants L'Egypte de Dietrich WILDUNG aux Ă©ditions CITADELLES. Je vous le conseille. -Pharaons des XVIII-XIXĂšmes dynastiesCiter DeckJe fais des recherches concernant les XVIIIe et XIXe dynasties. Pourriez- vous me donner des noms d'ouvrages ou des liens vers sites Internet pour pouvoir pousser mes recherches ?Jâai rĂ©cemment lu un ouvrage sur AkhĂ©naton "AkhĂ©naton" de Gilbert SinouĂ©. En auriez vous d'autres Ă me proposer ? Ou bien y a t-il dĂ©jĂ des liens que je n'ai pas vus sur le forum ? Citer ZunkirPour des biographies de souverains et souveraines de la pĂ©riode C. Desroches-noblecourt, La reine mystĂ©rieuse Hatchepsout, J'ai Lu Poche, 2003id., Toutankhamon, Pygmalion, 2004id., Ramses II, LGF, Ramses II, Souverain des souverains, DĂ©couvertes Gallimard, Nefertari, Le Rocher, 1999 cet ouvrage concerne en fait les femmes et les enfants de Ramses II ThĂšbes 1250 av. RamsĂšs II et le RĂȘve du pouvoir absolu, Autrement, Ramses III, Histoire d'un rĂšgne, Pygmalion, 1997 XXĂš Dynastie, mais toujours intĂ©ressantUn ouvrage sur la pĂ©riode qui vous intĂ©resse vient tout juste de sortir, mais je n'ai pas notĂ© la rĂ©fĂ©rence ... Quoiqu'il en soit, vous avez toujours la possibilitĂ© de vous rĂ©fĂ©rer aux ouvrages gĂ©nĂ©raux de et sur l'histoire de l'Egypte Ancienne. Citer DeckConnaissez vous un recueil relatant les principaux Ă©vĂšnements de ces dynasties ? Citer ZunkirIl n'y a pas d'ouvrages traitant spĂ©cifiquement de l'histoire de cette pĂ©riode Ă part Le monde des Ramses pour la fin du Nouvel Empire. Il faut donc voir du cĂŽtĂ© des ouvrages gĂ©nĂ©raux, comme Histoire de l'Egypte ancienne existe en format poche ; ou bien De l'Afrique Ă l'Orient, l'Egypte des pharaons et son rĂŽle historique, 1800-330 avant notre Ăšre, Ellipses, 2005. Sinon en plus fouillĂ© il y a le trĂšs bon L'Egypte et la vallĂ©e du Nil, tome 2 De la fin de l'Ancien Empire Ă la fin du Nouvel Empire, Clio, L'Empire des Ramses, Flammarion, Champs, 1987. Il a prĂšs de 20 ans, mais c'est un livre de grande qualitĂ©. Citer Deshays Yves-MarieQuelques rĂ©fĂ©rences - Akhenaten and Nefertiti en anglais de Cyril ALDRED - Thames and Hudson, London 1973. TrĂšs belles NĂ©fertiti une reine de lĂ©gende, une biographie magistrale de Philipp VANDENBERG, Ă©ditions Pierre Belfond, format de poche un registre plus poĂ©tique NĂ©fertiti et le rĂȘve d'Akhnaton, les mĂ©moires d'un scribe, d'AndrĂ©e CHEDID Roman/Flammarion, 1974. Citer CaidLa famille du pharaon Ahmose I egalement connu comme Amosis I.Il crea la 18e dynastie aux environ de 1550 BC-1525 BC, apres avoir vaincu et chasse les I epousa Ahmose-Nefertari, qui etait egalement sa aura plusieurs enfants- Merytamun â l'ainee des enfants d'Ahmose-Nefertari, mourra jeune- Tair â fille de Satamun â 2e fille d'Ahmose-Nefertari, mourra jeune Ahmose-Sipair â l'aine des garcon avec Ahmose-Nefertari mourra enfant - Ahmose-Meritamon â 3e fille avec Ahmose-Nefertari deviendra reine Amenhotep I â 3e fils avec Ahmose-Nefertari , deviendra pharaon en succedant a son pereSatkames â 4e fille avec Ahmose-Nefertari mourra a l'age de 30ans Henttameh â fille de ThenthapiQuelques momies, consultables ici ... Epouse et soeur d'Ahmose I, NefertariCiter Son association Ă certaines rĂ©alisations de son Ă©poux est trĂšs Ă©troite, elle fut la premiĂšre reine Ă assumer la fonction sacerdotale de Divine Adoratrice d'Amon ; en tant qu' Ă©pouse du dieu », elle rĂ©organisa le culte, y gagnant en prestige au point de devenir une sainte patronne de la nĂ©cropole thĂ©baine, avec une barque qui Ă©tait sortie lors des processions liĂ©es aux grandes Leur fille Merytamun -Ouvrage de rĂ©fĂ©rence sur le Moyen Sargon d'AkkadConnaissez-vous un ouvrage qui prĂ©sente en dĂ©tail le moyen empire faits, pharaons, complexes funĂ©raires, statuaire ? Citer DeckSur les Pharaons, vous pouvez toujours vous reporter au Dictionnaire des Pharaons de Pascal Vernus et Jean Yoyotte, dont vous avez la rĂ©fĂ©rence dans la BibliothĂšque ! Citer EthelbertLe problĂšme de cette pĂ©riode est qu'il y a peu de sources archĂ©ologiques sauf pour les complexes funĂ©raires construits en dur, et donc peu d'ouvrages qui y sont relatifs. Ă dĂ©faut d'un ouvrage consacrĂ© Ă la pĂ©riode, il faut aller farfouiller dans diffĂ©rents ouvrages, gĂ©nĂ©ralistes ou plus pointus - Egypte - Le Temps des pyramides, coll. Univers des Formes - Kemp Egypt, a social history - Kemp Egypt - Anatomy of a civilization - Grimal N., L'Egypte ancienne - Vandier, Manuel d'archĂ©ologie Ă©gyptienne, tome 2 Et j'en oublie plein, mais tu devrais trouver une liste beaucoup plus complĂšte dans la partie "BibliothĂšque" de ce forum. Si tu parles allemand, tu peux essayer de chercher des ouvrages de D. Wildung, qui est d'aprĂšs ce que m'en disaient mes profs de l'Ecole du Louvre le spĂ©cialiste mondial de cette pĂ©riode. Je ne sais pas si certains de ses ouvrages ont Ă©tĂ© traduits en français, en revanche. Citer SophranesDans l'excellente collection Nouvelle Clio du PUF il y a un De la fin de l'AE Ă la fin du NE, de Vandersleyen. Mais je ne sais pas si ça correspond Ă ce que tu recherches. C'est dense mais passionnant car problĂ©matisĂ© et gĂ©nĂ©ralement, il y a peu de choses sur l'archi dans cette collection. C'est pas trop histoire de l'art. Citer Sargon d'AkkadMerci, je vais dĂ©jĂ me dĂ©brouiller avec tout ça. L'Ancien et le Moyen Empire sont les pĂ©riodes que je trouve les plus passionnantes dans l'histoire de Ăgypte car leur pĂ©riode est assez mal connue. Cela ne fait pas partie du sujet mais est-il vrai que la chambre funĂ©raire de la pyramide d'Amenemhat Ier n'a jamais Ă©tĂ© fouillĂ©e Ă cause de la prĂ©sence d'eau dans la tombe ? Citer PascalDe Wildung "l'Age d'Or de l'Egypte" est la seule synthĂšse grand public Ă ma connaissance qui porte exclusivement sur le Moyen Empire avec les deux premiĂšres PĂ©riodes IntermĂ©diaires. Bien qu'un peu ancien, le livre est illustrĂ© de nombreuses photographies N&B; et peut se trouver assez facilement en bibliothĂšque. RĂ©ponse Ă Ethelbert l'ouvrage de Wildung que je mentionnais est entiĂšrement traduit. Il est Ă©ditĂ© chez l'Office du Livre. _________________Tous les dĂ©sespoirs sont permis
Article Ă©crit par Ni film catastrophe, ni film de science-fiction, Park nâest que le miroir de notre monde Ă lâabandon. Civilisations mortelles Si la GrĂšce antique est considĂ©rĂ©e Ă lâunanimitĂ© comme le creuset de la civilisation occidentale, ainsi que le berceau des jeux olympiques, Sofia Exarchou nous offre ici un portrait sans pitiĂ© de sa dĂ©cadence justement Ă travers les ruines du stade olympique Ă©difiĂ© pour les Jeux de 2004 dans lesquelles errent des jeunes gens dĂ©soeuvrĂ©s et dĂ©sespĂ©rĂ©s et des armĂ©es de chiens famĂ©liques. Ce nâest pas seulement une figure de style, une allĂ©gorie pour mettre en scĂšne un dĂ©sespoir cinĂ©matographique, mais une rĂ©alitĂ© car la GrĂšce a bel et bien Ă©tĂ© ruinĂ©e par les manoeuvres machiavĂ©liques de lâUnion europĂ©enne comme lâa si bien montrĂ© le film de Costa-Gavras lâannĂ©e derniĂšre, Adults in the Room 2019. Paul ValĂ©ry lâavait prophĂ©tisĂ© dans La Crise de lâesprit en 1919, au sortir de la PremiĂšre Guerre mondiale, et lâHistoire lâa rĂ©alisĂ© et perfectionnĂ©. En sortant de ce film, nous ne pouvons que penser Ă sa phrase qui en fait maintenant tout le sel Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Et mortifĂšres pourrions-nous ajouter en 2020 en raison de la pandĂ©mie, de la misĂšre et de notre absence totale dâavenir. Les ruines du capitalisme Mortelles, nous le sommes. Tout le film ne montre que ça, une jeunesse Ă la dĂ©rive Ă qui lâon ne propose rien dâautre que les ruines du capital, que des rĂȘves de plage et de fĂȘtes de pacotilles, avec la chair offerte et mollassonne des touristes de tous les pays, comme si la GrĂšce, ce pays issu dâune si belle civilisation, ne devait se contenter que des restes, et du rĂŽle de bronze-cul dâune Europe maintenant quasiment ruinĂ©e. En choisissant ce dĂ©cor de ruines qui nâont rien Ă voir bien sĂ»r avec celles, magnifiques et hiĂ©ratiques, du ParthĂ©non, la rĂ©alisatrice nous donne Ă voir notre dĂ©chĂ©ance, notre crasse, notre incapacitĂ© Ă crĂ©er du lien social et Ă prĂ©server le patrimoine. Ce stade, qui nâa Ă peine quâun peu plus de dix ans, est laissĂ© Ă lâabandon prouvant Ă la fois la cupiditĂ© du capitalisme et lâinanitĂ© de ces Jeux olympiques qui ne sont plus quâune infĂąme machine Ă faire du fric et dont le report Ă cause de coronavirus cette annĂ©e nâest quâune avanie supplĂ©mentaire dans un ocĂ©an de mensonges et de malversations. Machine folle vers lâApocalypse Dans ce dĂ©cor qui sert de cadre Ă des enfants perdus, on pense bien sĂ»r Ă Gomorra de Matteo Garrone 2008, mais la mafia en moins mĂȘme si on la sent poindre le bout de son nez comme si lâabsence dâavenir ne pouvait que confiner au dĂ©sespoir et surtout Ă la violence. Câest un film magnifique en certains points, complĂštement dĂ©sespĂ©rĂ©, mais qui offre un portrait impressionniste de notre sociĂ©tĂ©, mĂȘme si on en ressent Ă chaque plan lâinutilitĂ© tant il crĂšve les yeux que le capitalisme est devenu maintenant une machine folle emballĂ©e vers lâapocalypse. Sofia Exarchou nous tend un miroir hĂ©las trĂšs rĂ©aliste de notre tout proche avenir et sâen explique dâailleurs dâune maniĂšre parfaitement claire et sans ambiguĂŻtĂ© dans le dossier de presse du film A travers les histoires mĂȘlĂ©es des enfants du Village Olympique, Park tente de brosser le portrait dâune gĂ©nĂ©ration perdue qui a Ă©tĂ© dĂ©robĂ©e de son avenir. Entre les complexes sportifs Ă lâabandon, les ruines et les nouveaux centres touristiques, le film croise le passĂ© glorieux de la GrĂšce avec sa dĂ©cadence rĂ©cente, peignant une sociĂ©tĂ© qui nâĂ©tait pas prĂ©parĂ©e Ă la chute brutale quâelle a connue. Au cĆur de ces vestiges du passĂ©, le besoin dâappartenance des jeunes est vital et leurs efforts de plus en plus violents et futiles. »